Une fois de plus encore un coup de force a été perpétré au Mali en plein milieux de la transition. Le Président de la Transition et le PM ont été démis de leurs fonctions par le Vice-président de la transition, le mardi 25 mai 2021.
Dans un communiqué publié le mardi 25 mai, le Vice-président a fait savoir que la reconduction du PM a été une consternation générale marquée par la persistance des grèves de l’UNTM dont l’issue était finalement une grève illimitée.
À en croire le même Vice-président, le Président et le PM ont mis en place le gouvernement sans qu’il n’ait été consulté, chose qu’il qualifie de violation de la charte de la part du Président. Voilà les deux principales raisons qui l’ont poussé à retirer les prérogatives accordées au Président et à son PM. Malgré le retrait des prérogatives, le président de transition et son premier ministre sont toujours entre les mains du Vice-président.
Le Vice-président serait prêt à s’assumer en dirigeant le pays tout en rassurant le peuple que les élections prévues se tiendront courant 2022.
Alors que quand on réfère de la charte, Assimi a lui-même violé la charte, il est clairement dit dans cette dernière qu’il faut un civil pour diriger le pays. En plus de cela, il n’est pas habilité à faire remplacer le Président de la Transition ou occuper la place de celui-ci même en cas de vacance du pouvoir. Alors, cette opération nous conduit vraisemblablement à un coup d’État. La charte en vigueur est violée et devient caduque.
Certaines informations indiquent qu’il s’est inspiré du cas de la République du Tchad pour prendre cette lourde responsabilité qui pouvait lui coûter très cher mais il s’est pleinement assumé.
Pour avoir une partie du peuple adhérée à sa cause, un compromis pourrait être trouvé entre lui et le M5 en confiant la primature à cette organisation.
Pour faire face à la communauté internationale, les militaires seront dans l’obligation de cohabiter avec le M5 dans la précipitation. La désignation du PM issue de ce Mouvement est déterminante pour trouver une issue favorable.
B. Camara