Hier dans la journée, le président de la transition Assimi Goïta a reçu les envoyés spéciaux du Président Macron qui sont M. Franck PARIS et l’Amiral Jean Philippe ROLAND. Cette visite intervient quelque jour après le retour du Ministre de la défense, Sadio CAMARA de la Russie pour une conférence sur la sécurité internationale. Aussi intervient-elle dans un contexte particulier où le courant ne passe pas correctement entre Macron et Goïta.
Dans un message posté sur tweeter, le président Assimi affirme « nous avons échangé sur les défis liés à la lutte contre et la stabilité du sahel. »
Flash-back sur les tensions à la veille du putsch
Pendant le coup de force qui avait renversé le pouvoir de Bah N’Daou, les autorités françaises n’avaient cessé de monter la pression sur les auteurs, en occurrence le colonel Goïta et ses hommes. Des déclarations qui faisaient froid dans le dos avaient été lancé par Macron à l’égard du Mali. D’abord c’était la condamnation pure et dure du « coup d’Etat dans le coup d’Etat », s’en est suivi l’annonce faisant cas à des « sanctions ciblées » ; ensuite ce fut l’annonce officielle parlant du retrait de la Force Barkane qui risquait d’exposer le pays aux abois des terroristes. Enfin, Macron et son Ministre des Affaires Etrangères Jeans Ives Le Drian ont évoqué la « refonte de Barkhane » ou la « montée de Takuba », au lieu de procéder à un retrait définitive des forces française au Mali.
Mais face à ces sorties médiatiques et politiques, le colonel ciblé n’a pas réagi. Il y’a eu donc de quoi s’inquiéter pour les autorités françaises, d’autant plus que l’attitude de Paris est dénoncée par la classe politique et les organisations faitières maliennes. A cela s’ajoute le penchant affirmé des citoyens lambda pour la Russie au détriment de la France dans la lutte contre le terrorisme.
Recoller les morceaux
Cette relation diplomatique telle qu’elle se présente aujourd’hui semble être très délicate pour ces deux pays engagés dans la lutte contre depuis bientôt une décennie. C’est pourquoi en homme averti et au nom des intérêts de la France, Macron décide enfin de rectifier le tir ; car se voyant obligé de rouler avec un « putschiste » élevé officiellement au rang de la magistrature suprême.
Sur le poste Tweeter du Colonel Goïta on pouvait lire entre les lignes que l’objectif recherché par le président français consistait à « adopter une démarche globale et inclusive » dans les questions liées aux intérêts communs, notamment la lutte contre le terrorisme et autres. Le président colonel a ainsi ajouté que cette approche va prendre en compte « les aspirations de nos populations et fondée sur la collaboration plus actives de l’ensemble des pays du G5 Sahel. »
B C
