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RETRAIT INATTENDU DES PAYS DE L’AES AU SEIN DE LA CEDEAO

Un coup dur pour l’OTAN et un tournant géopolitique en Afrique de l’Ouest

Le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et de la République du Niger au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a créé des remous tant sur le plan régional que sur le plan international. Cette décision stratégique a des implications majeures, mettant à mal le plan d’intervention militaire de l’OTAN dans la région du Sahel, en particulier dans ces trois pays.

Les signes avant-coureurs de cette rupture se sont manifestés lors des récentes tournées diplomatiques d’Antony Blinken des États-Unis, visant à préparer une éventuelle intervention militaire dans la région, rapportent des sources dignes de foi. Les discussions entre Blinken et certains chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest, dont le président en exercice de la CEDEAO, ont clairement indiqué des manœuvres à craindre.

En effet, le Conseil des Ministres au Mali, réuni lors d’une session extraordinaire le lundi 29 janvier, a officiellement noté que la CEDEAO est devenue « une menace pour les États membres et les populations qu’elle est censée assurer le bonheur ».

Face à des éventuelles inquiétudes de la population par rapport à ce retrait, notre gouvernement décide de mettre en place des dispositions et des perspectives pour gérer cette transition. Le communiqué officiel du conseil des ministres précise : « En vue de prendre en charge les conséquences éventuelles du retrait conjoint du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, un comité de pilotage de haut niveau sera mis en place pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de paix, de stabilité et de réaffirmation de la souveraineté. » Il ajoute également que le gouvernement s’engage à préserver les intérêts des populations en respectant trois principes fondamentaux : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des partenaires choisis par le Mali, ainsi que la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises.

Pour plusieurs observateurs avisés, ce retrait de la CEDEAO représente un défi majeur pour l’OTAN, qui voit ainsi diminuer ses options d’intervention militaire dans la région du Sahel. La tournée diplomatique d’Antony Blinken, qui visait à renforcer les alliances en vue d’une éventuelle opération, semble avoir été compromise par cette décision inattendue.

En outre, cette rupture soulève des questions sur les dynamiques géopolitiques en Afrique de l’Ouest, avec des allusions à une volonté de contrer l’influence croissante de Moscou et Pékin sur le continent. Les observateurs attentifs surveilleront de près l’évolution de la situation, alors que la région se redéfinit sur le plan politique, économique et sécuritaire.

Oumar ONGOIBA

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