« En finir avec le Franc CFA et tracer notre voie »
Le vendredi 26 janvier 2024, l’hôtel Radisson Collection au Mali a été le théâtre d’une étape significative dans le cadre des Ateliers Manssah, après les rencontres fructueuses à Lomé et Conakry. La cérémonie a été honorée par la présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, marquant ainsi un engagement fort envers la réflexion et le changement.
Les échanges se sont articulés autour de cinq groupes de travail, chacun se penchant sur des aspects cruciaux identifiés comme prioritaires pour l’avenir de l’Afrique.
Le premier groupe s’est penché sur les ressources naturelles, englobant les secteurs minier, pétrolier, la faune, la flore, ainsi que la transformation durable. Les sciences et technologies ont été au cœur des préoccupations du deuxième groupe, considérant celles-ci comme la matérialisation du progrès social. Le troisième groupe s’est attelé aux questions d’économie et de finance, touchant à la souveraineté monétaire, au climat des affaires, au système de financement, aux infrastructures, et à l’énergie. L’éducation, la culture et les valeurs ont été au centre des discussions du quatrième groupe, percevant l’éducation comme un instrument de réinvention de l’image de l’Afrique et de valorisation de sa culture. Enfin, le cinquième groupe a exploré les questions de gouvernance et d’institutions, cherchant à refléter les valeurs ancestrales comme mode d’accès et d’exercice du pouvoir.
Les échanges ont convergé vers deux thèmes majeurs : « En finir avec le Franc CFA et tracer notre voie » et « Sous-sols riches, peuples pauvres : une fatalité ? ». Concernant le premier thème, les participants ont souligné l’importance de la diversification des économies, d’une gouvernance vertueuse, et d’une politique monétaire robuste en réponse aux problèmes liés à la convertibilité des monnaies et à la délégation de la fabrication de la monnaie. Le deuxième thème a mis en lumière les défis liés à l’exploitation des ressources naturelles, pointant du doigt un système alimenté par un endettement massif et disproportionné. Les participants ont souligné l’urgence de fixer des termes équitables pour les partenariats internationaux, ainsi que la nécessité de former les jeunes, notamment par le biais de politiques de transfert de compétences.
En conclusion des Ateliers Manssah, l’objectif est clair : trouver des solutions africaines aux problèmes africains. Il s’agit de repenser l’Afrique dans son ensemble, en émergeant des débats avec des idées novatrices et des stratégies concrètes pour assurer un avenir prospère sur le continent. Ces ateliers représentent un pas significatif vers l’autonomisation de l’Afrique, réaffirmant la nécessité d’une approche collaborative et réfléchie pour surmonter les défis et façonner un avenir meilleur.
Barou
