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CLÔTURE DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT D’URGENCE

Bilan et perspectives

Le Programme de Développement d’Urgence, soutenu financièrement par l’Union Européenne, a marqué la fin de son cycle de quatre ans avec un atelier de clôture organisé le 13 Août 2024 à l’Hôtel Salam de Bamako. Ce programme ambitieux visait à lutter contre les causes profondes de la vulnérabilité et des conflits communautaires dans les zones les plus fragiles des frontières entre le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, et le Niger. L’objectif principal était d’améliorer les conditions de vie, la résilience et la sécurité alimentaire des populations vulnérables, tout en favorisant la cohésion sociale.

Lors de cet atelier Mamadou Diarriso, représentant du Commissaire à la Sécurité Alimentaire, a présenté ledit programme comme un modèle de programme intégré. Il a souligné que l’ambition de ce programme était de réduire les causes profondes de la vulnérabilité et des conflits communautaires à travers une combinaison d’interventions ciblées en faveur des populations très pauvres. Selon lui, le programme a permis d’améliorer les conditions de vie et la résilience dans les régions les plus vulnérables.

Francesca Nicchia, représentante de l’Union Européenne, a fourni une vue d’ensemble détaillée des activités réalisées par les consortiums partenaires. Elle a mis en avant plusieurs réalisations majeures : 6 611 ménages représentant 70 559 personnes ont bénéficié de transferts monétaires pour améliorer la sécurité alimentaire, avec un budget total de 3 474 619 700 F CFA alloué à ces transferts ; 283 Groupes de Soutien à la Nutrition (GSAN) / Groupes d’Apprentissage et de Soutien aux Pratiques ANJE ont été créés, tandis que 144 949 femmes en âge de procréer ont été formées et dotées de périmètres brachiaux ; 175 737 personnes ont été sensibilisées à la nutrition, avec 26 082 enfants de 6 à 59 mois référés et pris en charge pour malnutrition aiguë sévère ; 508 tontines/AVEC/Groupes d’épargne ont été soutenues, et 13 873 personnes engagées dans des actions d’épargne et crédit ; 1 992 personnes ont reçu une formation en pratiques agro-écologiques, avec 109 hectares de terres dédiées à ces pratiques ; 91 ouvrages communautaires ont été mis en place ou réhabilités, et 1 176 ménages ont reçu des kits animaux.

Dans le domaine de la gouvernance, les responsables ont souligné la réalisation de 124 activités visant à renforcer les relations entre les communautés et les autorités locales. En outre, 129 664 personnes ont bénéficié de ces activités, et 81 foras de dialogue et médiation ont été établis, impliquant 4 933 participants.

Pour la cohésion sociale et la gestion des conflits, il est a précisé que 8 analyses de conflits avaient été effectuées et que 126 campagnes d’information avaient été organisées.

Souleymane Galady, Directeur Pays de Humanité et Inclusion, a exprimé sa profonde gratitude envers les partenaires financiers pour leur soutien continu. Il a souligné l’importance de l’atelier qui a réuni des responsables venus de Mopti, Tombouctou, Gao, Douentza, Ségou, et Bandiagara pour revisiter les résultats du programme, tirer des leçons, et envisager les perspectives futures.

Ce bilan met en lumière l’impact positif de ce programme sur les communautés vulnérables, marquant une étape importante dans la promotion du développement durable et de la cohésion sociale dans les régions ciblées.

Oumar ONGOIBA

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