Dans une déclaration depuis Pékin, le Général Ambassadeur Elisée Jean DAO non moins l’ex chef d’Etat major de la garde nationale a tenu à informer ses collègues diplomates sur l’événement survenu à Tinzaouatène. Au cours de la dernière décade de juillet 2024, une patrouille des Forces Armées Maliennes (FAMA) en mission dans cette région a été la cible d’une attaque complexe et massive. Cette attaque, orchestrée par une coalition inédite entre les groupes terroristes EIGS (État Islamique dans le Grand Sahara) et GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans), a impliqué l’utilisation de véhicules et de drones kamikazes, ainsi que des tirs d’artillerie.
Malgré les pertes subies par les FAMA, ces dernières ont réussi, au prix de combats acharnés, à infliger des pertes significatives aux terroristes et à leurs alliés. Ce qui rend cet événement particulièrement préoccupant, c’est la coordination de puissances étrangères qui a permis la formation de cette coalition, ainsi que l’implication ouverte d’un État membre des Nations Unies dans cette attaque terroriste.
Il s’agit de l’Ukraine, qui a non seulement revendiqué son rôle dans cette opération, mais aussi exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus, allant jusqu’à annoncer la poursuite de ces actions hostiles contre le Mali. Face à cette situation gravissime, le Mali a pris la décision de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, avec effet immédiat.
Le Général Ambassadeur DAO a également salué les pays amis qui ont manifesté leur soutien au Mali en dénonçant cette attitude inacceptable. Il a rappelé l’importance de la solidarité internationale dans cette période critique, soulignant que le Mali, au sein de la Confédération des États du Sahel, a déjà mis en place un mécanisme opérationnel de riposte qui commence à porter ses fruits.
En conclusion, le Général Ambassadeur a exhorté ses collègues à reconnaître l’enjeu commun que représente cette situation pour l’avenir de la région, réaffirmant la détermination du Mali à défendre sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens.
Oumar ONGOIBA
