Édito - Il faut le dire

Il faut le dire…

Leçons du Niger pour le Mali et le Burkina

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Leçons du Niger pour le Mali et le Burkina

Au Niger sous l’impulsion du général Abdourahamane Tiani, des mesures significatives ont été prises pour alléger le fardeau de la vie chère, une problématique qui touche la plupart des pays de la sous-région. Les initiatives nigériennes sont porteuses d’espoir et constituent un modèle à suivre pour le Mali et le Burkina Faso, également membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui souffrent aujourd’hui d’une flambée des prix.

En effet, la vie devient chaque jour plus difficile avec des ménages aux revenus modestes de plus en plus étouffés par la cherté des biens essentiels. La baisse des prix du gaz, du carburant, du ciment et la gratuité des soins de santé pour les plus vulnérables au Niger sont des actions concrètes qui montrent qu’il est possible de réformer en profondeur les actions pour le bien-être des populations. Prenons par exemple la baisse spectaculaire du prix du gaz butane au Niger : une bonbonne de 12,5 kg, autrefois vendue à 7000 F, est désormais accessible à 4000 F, soit une réduction de 43%. De même, la décision de faire passer le prix du litre d’essence à 499 F impacte directement le pouvoir d’achat des ménages, en réduisant les coûts de transport, ce qui a un effet domino sur l’économie informelle.

Ces mesures, si elles étaient répliquées au Mali et au Burkina Faso, pourraient soulager des populations qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Les autorités de ces pays doivent regarder avec sérieux le modèle nigérien et œuvrer à l’implémentation de politiques similaires. Il est vrai que le Niger est un pays producteur d’hydrocarbures contrairement au Malin et au Burkina. C’est le moment de faire jouer la solidarité pour aider les autres pays de l’AES afin d’éviter que des puissances extérieures puissent exploiter cette faiblesse de vie chère contre les dirigeants au pouvoir. Cependant, la question qui se pose et que le CNSP au Niger doit également affronter, est celle de la durabilité de telles mesures.

En effet, une baisse des prix à court terme est bénéfique, mais il est impératif que des stratégies solides soient mises en place pour que ces mesures s’inscrivent dans le long terme. Dans ce contexte, l’AES devrait se doter d’un plan régional coordonné, visant à pérenniser ces actions et à les étendre à l’ensemble des pays membres. La solidarité entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso doit se manifester par des échanges de bonnes pratiques et un soutien mutuel pour faire face aux défis économiques et sociaux communs. L’Alliance des États du Sahel, en tant qu’entité régionale, doit également prendre ses responsabilités pour favoriser des réformes économiques profondes qui protègeront ses populations de la précarité.  Le modèle nigérien, bien qu’encore jeune, montre qu’une gouvernance orientée vers le peuple est non seulement possible, mais nécessaire.

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