Édito - Il faut le dire

Après le dialogue des actions concrètes attendues

Le dialogue Inter-maliens qui vient de connaitre son épilogue marque une étape décisive dans la quête de stabilité et de prospérité pour le Mali. En comparant les recommandations émanant de ce dialogue à celles des Assises Nationales de la Refondation, il est clair que le pays cherche à élever son ambition vers de nouveaux sommets.

Les recommandations des Assises nationales ont jeté les bases d’une réforme institutionnelle et politique, mettant l’accent sur la décentralisation, la participation citoyenne et la révision de la Constitution. Cependant, le dialogue Inter-maliens va plus loin en intégrant des dimensions cruciales telles que la transparence, la reddition de comptes et la dépolitisation de l’administration. Cette évolution dénote une volonté de renforcer les fondements démocratiques et de promouvoir une gouvernance plus responsable.

Sur le plan de la sécurité, les recommandations des deux dialogues convergent sur la nécessité d’une approche holistique, alliant des solutions militaires à des initiatives civiles. Cependant, le dialogue Inter-maliens met davantage l’accent sur la moralisation du recrutement dans les forces armées et de sécurité, ainsi que sur le renforcement des capacités des autorités traditionnelles dans la gestion des conflits. Cette approche témoigne d’une compréhension plus profonde des dynamiques locales et de la nécessité d’une approche inclusive pour garantir la stabilité à long terme.

Dans le domaine économique, les recommandations des Assises nationales ont mis l’accent sur la promotion de l’investissement et du développement économique. Le dialogue Inter-maliens va plus loin en insistant sur la nécessité d’un développement durable et inclusif, avec des mesures concrètes pour moderniser l’agriculture, stimuler l’entrepreneuriat et investir dans les infrastructures. Cette approche témoigne d’une volonté de réduire les inégalités régionales et de promouvoir un développement équilibré à travers tout le pays.

En matière d’éducation et de formation, les deux dialogues reconnaissent l’importance de l’éducation pour le développement du Mali. Cependant, le dialogue Inter-maliens met davantage l’accent sur la nécessité de promouvoir les métiers et l’entrepreneuriat des jeunes, ainsi que sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement technique et professionnel. Cette orientation reflète une compréhension plus fine des besoins du marché du travail et de la nécessité de préparer la jeunesse aux défis de l’économie moderne.

Enfin, sur le plan géopolitique et international, les deux dialogues visent à renforcer les partenariats régionaux et internationaux du Mali. Cependant, le dialogue Inter-maliens met l’accent sur une diplomatie plus active et sur la préservation de l’autonomie nationale, tout en favorisant la coopération avec les pays voisins et les organisations régionales. Cette approche témoigne d’une volonté de positionner le Mali comme un acteur stratégique dans la région, capable de défendre ses intérêts tout en contribuant à la stabilité régionale. Le dialogue Inter-maliens représente une évolution significative par rapport aux Assises nationales précédentes. En adoptant des recommandations plus audacieuses et inclusives, le Mali se donne les moyens de relever les défis actuels et de bâtir un avenir meilleur pour tous ses citoyens. Toutefois, il est important de noter que la mise en œuvre de ces recommandations nécessitera un engagement politique fort, une volonté collective et une mobilisation de ressources adéquates. Le Dialogue Inter-Maliens a été un pas important dans la bonne direction, mais il ne doit pas rester lettre morte. Les recommandations doivent être suivies d’actions concrètes et mesurables pour que le Mali puisse véritablement avancer vers la paix, la stabilité et le développement durable.

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