Édito - Il faut le dire

Il faut le dire…

La Renaissance panafricaine

L’histoire africaine est marquée par des moments de grande tristesse, notamment les assassinats des présidents révolutionnaires et pères du panafricanisme. Beaucoup avaient perdu espoir, croyant que la flamme de la révolution et de l’indépendance véritable s’était éteinte à jamais. Pourtant, aujourd’hui, l’émergence de la Confédération des Etats du Sahel (AES) redonne vie à cette révolution, ravivant les aspirations à une indépendance authentique et durable.

Les trois chefs d’Etat de l’AES, en suivant les pas des pères fondateurs du panafricanisme en Afrique de l’Ouest, tels que le Président Modibo Keita, posent les jalons d’une nouvelle ère. Leur détermination à rejeter la monnaie coloniale et à fédérer les Etats de l’Afrique de l’Ouest témoigne d’un courage remarquable. La naissance de l’AES symbolise une force embryonnaire en plein essor, prête à défier les anciennes structures de domination et à revendiquer une souveraineté véritable.

L’un des plus grands défis auxquels les pays de l’AES doivent faire face est sans conteste la crise économique qui les afflige. Cependant, l’annonce de la création d’une banque d’investissement régionale offre une lueur d’espoir. Cette initiative pourrait non seulement stabiliser l’économie, mais également prévenir les actions malveillantes des ennemis de cette nouvelle alliance.

Il est intéressant de noter que c’est dans la même capitale, Niamey, que naissait en mars 1970 la Francophonie, perçue comme un instrument de domination française. Aujourd’hui, cette même ville accueille le premier sommet de l’AES le 6 juillet 2024, marquant potentiellement la fin de l’influence de la Francophonie en tant qu’outil de contrôle. Cette coïncidence historique souligne le contraste entre une époque de soumission et une ère nouvelle de résistance et d’autodétermination.

Le sommet de l’AES à Niamey n’est pas seulement une réunion diplomatique, c’est une déclaration audacieuse de renaissance et de révolution. C’est un signal fort que les rêves des pères fondateurs du panafricanisme sont plus vivants que jamais, portés par une nouvelle génération de leaders déterminés à forger un avenir meilleur pour leurs peuples.

L’avenir de l’AES repose sur la capacité de ses dirigeants à surmonter les obstacles économiques, sécuritaires et politiques. La route est encore longue et semée d’embûches, mais avec détermination et solidarité, les Etats de l’AES peuvent transformer cette vision en réalité.

                                                             … Sans Rancune

Wamseru A Assama

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