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CEDEAO : est-ce le début de l’agonie ?

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) créée en 1975, bientôt 50 ans, ne semble pas avoir acquis la sagesse, la maturité qu’on attendrait d’une organisation de son âge.

protocole a/sp1/12/01) sur la démocratie, adopté à Dakar.

C’est ainsi que la Cédéao avec l’ECOMOG a eu à intervenir dans les deux guerres civiles au Libéria (1989- 1996 puis 1999- 2003), dans la guerre civile en Sierra Leone ((1991- 2002), dans la guerre civile en Guinée Bissau en 1998 et effectué une opération spéciale en Gambie en 2017 pour installer le président élu Adama Barow face au refus du président Yaya Jammeh de céder le pouvoir. Après le coup d’état de mars 2012 et la débâcle de l’armée malienne face aux jihadistes et aux groupes rebelles indépendantistes, la Cédéao a eu à mettre sur pied la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) suivant la résolution 2085 en date du 20 décembre 2012 dont la mission était d’aider les forces armées maliennes à se reconstruire. La MISMA a été remplacée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) dès le 1e juillet 2013. On pourrait dire que ce sont là, les succès de la Cédéao.

Malheureusement, n’ayant pas les moyens de sa politique, l’organisation a été phagocytée par les puissances occidentales ses pourvoyeuses de fonds. Aujourd’hui, cette organisation n’a aucun crédit auprès des populations. En presque 50 ans d’existence, elle est encore incapable de faire respecter la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté ! Et quid de la monnaie unique que les peuples de l’espace CEDEAO appellent de tous leurs vœux ? S’agissant de la prise du pouvoir de façon inconstitutionnelle, on applique le protocole additionnel de façon sélective. L’injustice provoque de la colère et la colère la révolte. A ce rythme la CEDEAO pourrait mourir de sa belle mort. L’ultimatum adressé au Niger après les évènements survenus le 26 juillet à Niamey n’est-ce pas là une insulte et un mépris au peuple nigérien et à ses nouvelles autorités ? Les réactions des trois « bannis » de la famille ne se sont pas fait attendre : soutenir les nouvelles autorités nigériennes et menacer même d’abandonner le navire CEDEAO dans le cas où !

Si la CEDEAO veut survivre il faudrait d’abord qu’elle s’autofinance, pour la dignité de nos peuples, ainsi elle échappera peut-être à la suspicion d’être considérée comme un robot téléguidé par des mains qui n’ont aucune envie de voir nos peuples rompre les chaînes amarrées aux boulets qui les entravent dans leur marche vers un avenir meilleur, depuis plus de six cents ans !

…sans rancune

Wamseru A. Asama

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