Les principales techniques de la manipulation sur les médias sociaux et les mesures adéquates pour y faire face, les avantages et les défis que représentent l’utilisation des réseaux sociaux, tels étaient les sujets de cet atelier tenu du 29 juin au 2 juillet puis du 5 au 8 juillet derniers. Intitulé « droits de l’homme, élections au Mali et réseaux sociaux », ces deux sessions de formation étaient destinées aux institutions en charge de l’organisation des élections.
Parmi les participants l’on pouvait compter des représentants de la Direction générale de l’Administration territoriale, de la Délégation générale aux élections et de la Cellule d’Appui au Processus électoral de la Transition, de la Commission Nationale des Droits de L’homme (CNDH), des organisations de la société civile (cadres de concertation, organisations de jeunes et de femmes), des médias (RMDH, Maison de la presse, Association des blogueurs du Mali). Au nombre total de 37 personnes, dont 12 femmes, les participant(e)s venaient des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et du district de Bamako.
Ouvrant les travaux le 29 juillet 2021, le Directeur des Affaires Politiques de la MINUSMA Bertrand Njanja FASSU, représentant la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies au Mali en charge du pilier politique de la MINUSMA, a rappelé le contexte dans lequel se tenait cette formation, faisant référence au mandat de la MINUSMA à l’appui à tous les partenaires impliqués dans l’organisation et la supervision des élections au Mali. Abordant ensuite le cadre juridique international des élections et le rôle des différents acteurs, M. FASSU a souligné l’importance des médias sociaux dans le processus électoral, ainsi que l’impact négatif des fausses nouvelles et des messages haineux sur le déroulement du processus, mais aussi sur la paix et la stabilité. D’autres interlocuteurs, en l’occurrence le Président de la Commission Nationale des Droits de l‘Homme, Aguibou BOUARÉ, a remercié la Division des Droits de l’Homme et de la Protection, (DDHP) pour le partenariat stratégique qu’elle entretient avec la CNDH et son accompagnement dans la mise en œuvre de son mandat de promotion et de protection des droits de l’homme au Mali. Il a lui aussi souligné le rôle des médias sociaux dans le processus électoral sans occulter la problématique des droits fondamentaux de l’être humain dont le droit de vote. Il a, en outre, évoqué la question de l’usage des médias sociaux ainsi que les conséquences préjudiciables des fausses informations sur le droit aux élections. Selon le Président de la CNDH, cet atelier vient à point nommé car il permettra aux participants d’être outillés, pour lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux. Le représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Brahima COULIBALY, a pour sa part remercié la DDHP pour cette initiative. Il a salué la pertinence d’un tel atelier pendant cette période cruciale et sensible de la transition.
Outre les sessions théoriques, les participants ont également assisté à des débats sur les initiatives mises en place pour combattre la manipulation. Les échanges ont permis de retenir cinq types de réponses qui sont entre autres : le respect des principes et du code de conduite des journalistes, les réponses légales, policières et technologiques. En ce qui concerne les médias, ils sont tenus de respecter certaines étapes avant la publication d’une information à savoir la vérification de la source, la crédibilité de l’information et sa véracité. Les participants ont apprécié la formation et la méthodologie utilisée, tout en souhaitant que les initiatives de cette nature soient tenues régulièrement, afin que tous les acteurs du processus électoral reçoivent cette capacité pour mieux s’impliquer dans le processus.
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