Société

UN ATELIER SUR LA VÉRIFICATION DES FAITS À TOMBOUCTOU

Le bureau de la Communication de de la MINUSMA à Tombouctou a organisé le 5 Novembre un atelier à l’intention des journalistes, animateurs de radio et bloggeurs sur le phénomène des « fake news » et la vérification des faits.

L’atelier entre dans le cadre de la campagne « #MarquonsUnePause », lancée au niveau mondial par les Nations Unies afin de freiner la vague de désinformations, d’intox et de manipulations dont les réseaux sociaux sont devenus les vecteurs depuis le début de la crise sanitaire liée à la COVID-19. Cette nouvelle initiative des Nations Unies vise à repousser la vague de mensonges et de haine qui s’est élevée parallèlement à la pandémie de Covid-19, en donnant aux populations du monde entier les moyens de partager des informations précises pour aider à sauver des vies et promouvoir la solidarité mondiale.

A Tombouctou, une trentaine de participants, animateurs radios, journalistes et bloggeurs, a pris part à cet atelier qui a duré une journée. Il s’agissait pour la MINUSMA d’aider les professionnels des médias à mieux appréhender le phénomène des fausses informations appelées aussi « fake news » mais aussi à les repérer.

« Cet atelier est destinée à ceux qui ont la charge d’informer les communautés dans le contexte spécifique de la région. L’information est un droit. Les journalistes ont le devoir de vérifier toute information qu’ils produisent parce que leur travail consiste à obtenir des informations et à les publier, dès lors qu’elles sont justes, et qu’elles ne mettent personne en danger », a indiqué Abel Kavanagh, du bureau de la Communication de la MINUSMA, à l’ouverture de l’atelier, tout en précisant que cette formation s’inscrivait dans le cadre de la campagne #MarquonsUnePause.

L’atelier était consacré aux techniques de vérification des faits diffusés sur Internet, avec un accent particulier sur les outils de lutte contre les fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux.

Les exposés et les projections de vidéos ont été suivis de discussions. Elles ont porté sur le cadre légal relatif à l’utilisation des réseaux sociaux au Mali, notamment la loi n° 2019-056 portant sur la répression de propos injurieux ou diffamatoires.

Pour certains participants qui entendaient parler de « fake news » pour la première fois, cet atelier a été une véritable révélation. De l’avis de Mariam Soumare, animatrice à la radio Tahanint, « les échanges ont permis de comprendre les enjeux et les défis de la bonne information, surtout pour construire la paix et favoriser le vivre ensemble ».

Au-delà de comprendre le phénomène des fake news, l’atelier a également permis aux participants d’avoir « un autre regard sur leur manière de travailler et d’informer les populations ». C’est du moins l’avis de Mahamane Elhadj connu sous le nom de Elhadj Bey’tallah, dont le compte Facebook jouit d’une grande popularité en raison des vidéos retransmises en direct sur les évènements quotidiens de la ville. « Je ne saurais dire combien ces échanges vont être utiles pour moi. Je ne vais pas seulement informer ; je vais désormais mieux informer ceux qui suivent ma page ! », a-t-il affirmé.

À la fin des travaux, les participants ont été invités à inscrire leur pratique quotidienne dans la logique de la campagne des Nations unies : prendre le temps, faire une pause et réfléchir avant de partager sur les réseaux sociaux et sur les ondes toute information.

Infos MINUSMA

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