Selon le responsable de la Communication de Guillaume Soro, ex- président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et ancien compagnon de lutte d’Alassane Dramane Ouattara (ADO), l’ancien maire de Dabou, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souck a été enlevé à Bamako en pleine rue, le mardi 10 août 2021. Cet enlèvement est digne d’un film d’espionnage. En effet, 4 hommes encagoulés en tenue civile aurait obligé Ben Souck, sous menace d’armes à monter dans une 4X4 à vivre teintée. Par la suite, le Procureur de la Commune IV a publié un communiqué dans lequel il a indiqué que Ben Souck a été arrêté par des gendarmes maliens, suite à un mandat international lancé par le gouvernement de Côte d’Ivoire en novembre 2020.
Cette histoire se serait passée sans problème si on ne connaissant pas les relations qui ne sont pas des meilleures entre ADO et les colonels. En effet, le 2ème coup de force de Goïta n’a pas plu à la Françafique en général et particulièrement à ADO qui était parvenu à tisser des relations de complicité avec le tandem Bah N’Daw / Moctar Ouane. Alors la question que l’on se pose est la suivante : est-ce qu’on a arrêté Ben Souck pour éventuellement l’échanger avec Karim Keïta qui fait également objet d’un mandat d’arrêt international ? Pour le moment, il semblerait que le « fiston national » ne résiderait pas en Côte d’Ivoire, en tout cas, il serait discret même s’il y réside. Mais quoiqu’il en soit cette interpellation risquerait de porter une tache sombre dans la gouvernance du pouvoir des colonels. S’il livre Ben Souck aux autorités ivoiriennes ce serait très grave pour lui, car l’homme est marié à une malienne et l’opinion publique malienne comprendrait très mal cela. S’il ne livre pas, il aura à gérer la colère d’ADO et de ses alliés de la Françafrique. Le cas Ben Souck est donc pour le tandem Assimi / Choguel, l’œuf de malheur d’une fable bien de nous : si tu le vois et que tu le ramasses, ta mère décède et si tu l’abandonnes, ton père décède.
Wamseru A. Asama
