Enrichissement illicite : le président de l’OCLEI face aux magistrats sur l’utilisation du numéro vert.
L’atelier national sur l’utilisation du numéro vert de l’OCLEI a été tenu le mercredi 15 septembre 2021 à l’espace Maeva Palace sous la houlette du président de l’OCLEI, Moumouni Guindo en présence du représentant du ministre de la justice garde des sceaux, Mohamed Dramane Traoré.
Le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo a laissé entendre dans son intervention que le numéro vert permet aux citoyens de dénoncer des faits d’enrichissement illicite dont ils ont connaissance. Il a indiqué que le numéro est géré par l’Unité des Plaintes et des Dénonciations. Cette unité, selon le président de l’OCLEI, a enregistré 674 appels au 31 août 2021 sur lesquels, il n’y a eu que dix dénonciations concernant l’enrichissement illicite, soit un taux de 2%, d’où la nécessité d’une meilleure appréhension du concept de l’enrichissement illicite et d’identification des personnes et des biens pouvant être dénoncés sur le Numéro vert de l’OCLEI.
L’objectif de cet atelier, dira-t-il, est échangé avec les magistrats sur le fonctionnent du Numéro vert de l’OCLEI. IL s’agira aussi de renforcer les autres mécanismes de dénonciation de corruption et d’enrichissement illicite, de mobiliser les magistrats en faveur de la lutte contre l’enrichissement illicite pour contrôler les actes de corruption par leur dénonciation au moment précis de leur commission, d’engager les magistrats en faveur de la lutte contre l’impunité et d’informer le ministère public et la police judiciaire de ces faits.
Ce numéro vert permettra aussi d’apporter une grande contribution aux autres mécanismes de dénonciation de corruption et d’enrichissement illicite. Selon le président de l’OCLEI, les magistrats et l’OCLEI ont une vue commune sur le fonctionnement du numéro vert et les actes de corruption sont contrôlés au moment précis de leur commission à travers leur dénonciation. Il a fait savoir qu’il sera attendu des magistrats à la fin de cette session sont les magistrats se mobilisent davantage en faveur de la lutte contre l’enrichissement illicite.
Cette session concerne le procureur général près la Cour d’Appel de Bamako ; le directeur national des affaires judiciaires et du Sceau ; les présidents des tribunaux de grande instance de Bamako et de Kati ; les procureurs près les tribunaux de grande instance de Bamako et de Kati, les responsables des unités d’enquête des pôles économiques et financiers et judiciaire spécialisé ; le responsable du service d’investigation judiciaire, la brigade d’investigation judiciaire.
Pour rappel, ’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) a été créé par l’Ordonnance n° 2015-032/P-RM du 23 septembre 2015. C’est un outil d’amélioration de la gouvernance publique mis en place par l’Etat du Mali, d’une part, pour accélérer l’atteinte de ses objectifs de transparence et de bonne gestion des ressources publiques et, d’autre part, pour mettre en œuvre les obligations qui lui incombent en vertu des instruments communautaires, régionaux et internationaux de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
C’est dans ce cadre que l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) a mis en place un Numéro vert 80 00 22 22 dont le lancement a eu lieu le 09 décembre 2019. L’appel est gratuit.
Bamory Camara