28-21 Il faut le dire… Le quintet de la transition en marche !
Il y a bien longtemps que les maliens n’ont été en phase avec leurs dirigeants que ces dernières semaines. En effet, le discours que l’on pourrait qualifier d’historique prononcé par le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga à la tribune des Nations Unies le 25 septembre 2021, et un certain nombre d’actes posés par le gouvernement de la transition ont redonné au peuple malien son sentiment d’honneur, de dignité et de fierté. Ces actes qui semblent anodins donnent au malien moyen, le sentiment d’exister et d’être digne. Il s’agit notamment de la convocation de l’Ambassadeur de France par le Ministre des Affaires étrangères, la sortie du premier ministre à Genève affirmant tenir des preuves que des officiers français ont eu à entraîner des séparatistes maliens à Kidal, la réception de matériels militaires russes, l’accueil d’une délégation algérienne au moment même où l’Algérie et la France étaient en froid, l’enclenchement de la lutte contre la corruption en interpellant des personnalités, etc. Tous ces actes posés, sont en phase avec le sentiment de dignité et d’honneur retrouvé des maliens. Un tel sentiment d’être au diapason de la population avec ses dirigeants s’est manifesté à notre connaissance en deux occasions: le retour triomphal du président Modibo KEÏTA de Dakar, suite à l’éclatement de la fédération du Mali le 20 août 1960, et le refus du Président Alpha Oumar Konaré de répondre à une convocation de feu Président Jacques Chirac à une rencontre à Dakar le 23 juillet 1996 avec les chefs d’État de certains pays de l’ex AOF. Pour les maliens, répondre à cette convocation était une insulte à leur dignité et à leur honneur et, c’est avec un grand soulagement que des maliens de l’intérieur comme ceux établis à l’étranger ont appris la décision de leur président de ne pas se rendre à Dakar.
Malgré la crise dans laquelle vit le pays, on peut constater que depuis le discours du 25 septembre 2021 aux Nations Unies, le peuple malien dans sa quasi-unanimité approuve les actes que posent leur gouvernement dont les principaux acteurs sont à notre sens le quintet composé de : Assimi Goïta Président de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, premier ministre, Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense, Mahamoudou Kassogué ministre de la Justice et Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.
Malgré « les politicards » qui n’ont encore rien compris de la nouvelle mutation du peuple et qui crient à l’envi que la priorité est le respect du délai de la transition et qu’il faut organiser des élections à la date prévue, le quintet avance sereinement. Il pose des actes plutôt que ne parle et c’est ce qui déconcerte davantage, tous ceux qui sont encore nostalgiques d’un gouvernement « démocratiquement élu » au sein duquel ils pouvaient pêcher en eau trouble sans souci d’être inquiétés.
Il faut reconnaître que l’action gouvernementale a donné aux maliens une raison d’espérer. Toutefois, que l’équipe gouvernementale et le quintet en priorité sachent que le peuple malien ne leur a pas accordé un blanc-seing. Et, tant qu’ils joueront franc-jeu et seront en phase avec lui, ils trouveront en lui un rempart indestructible, contre lequel toutes les vagues malfaisantes viendront s’y briser.
…sans rancune
Wamseru A. Asama