9ème Édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption : L’Éducation en première ligne pour l’intégrité


La salle de délibérations du MAEVA PALACE, située à Bamako ACI 2000, a accueilli les travaux de la 9ème édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption, le mercredi 19 février 2025. Cet événement visait à sensibiliser les acteurs du secteur de l’éducation aux conséquences dévastatrices de la corruption en milieu scolaire.
La cérémonie a enregistré la présence du représentant du ministre de l’Éducation nationale, du président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), du Directeur du projet LUCEG-Mali, de la présidente de la Communauté de Pratique en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC), ainsi que des délégations du Burkina Faso, du Niger et de Madagascar.
Un engagement renforcé pour l’intégrité et l’égalité des chances
Présidée par le représentant du ministre de l’Éducation nationale, cette 9ème édition a mis l’accent sur la promotion des principes d’intégrité, d’égalité des chances et d’implication des jeunes et des femmes dans la lutte contre la corruption. La présidente de la CPLC a réaffirmé l’engagement de son organisation à promouvoir les bonnes pratiques et à outiller la jeunesse pour qu’elle devienne un acteur central du changement social.
« La jeunesse est une force essentielle. Son engagement pour l’intégrité est une condition indispensable à une lutte efficace contre la corruption », a-t-elle déclaré, tout en insistant sur l’importance des activités de sensibilisation et de plaidoyer.
Un cadre d’échange et de mobilisation
Abdramane Yacouba Diallo, coordinateur du projet LUCEG, a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la Journée Internationale de Lutte contre la Corruption, célébrée chaque 9 décembre, et de la Semaine Nationale de Lutte contre la Corruption, portée par l’OCLEI. Il a souligné que cette semaine constitue une plateforme essentielle pour sensibiliser et renforcer l’engagement collectif en faveur de l’intégrité.
Le thème de cette année, « S’unir avec la jeunesse pour former l’intégrité de demain », met en avant le rôle crucial des jeunes dans la construction d’un avenir sans corruption. « Quand on parle de jeunesse, on parle d’éducation. Or, la corruption est l’un des obstacles majeurs au développement socio-économique de notre pays », a-t-il insisté.
Une responsabilisation des cadres de l’éducation
De son côté, Mahamadou Camara, représentant du ministre de l’Éducation nationale, a souligné l’opportunité qu’offre cette rencontre aux cadres du ministère pour approfondir leur compréhension du rôle de l’OCLEI et de ses missions. Il a appelé à une implication active des agents dans la lutte contre la corruption en adoptant des comportements exemplaires.
« Chaque acteur du système éducatif a un rôle à jouer. En nous engageant à respecter les normes établies, nous pouvons prévenir les pratiques illicites et favoriser un environnement scolaire intègre », a-t-il affirmé.
Un constat alarmant dans le secteur de l’éducation
Dr Moumouni Guindo, président de l’OCLEI, a salué la participation des délégations étrangères, qui renforce l’importance de cette semaine. Il a mis en évidence les résultats des travaux de l’OCLEI et des structures de contrôle comme le Bureau du Vérificateur Général et l’Inspection Générale de l’Éducation Nationale, qui démontrent que le secteur de l’éducation est fortement touché par des pratiques frauduleuses, des conflits d’intérêts et des cas de favoritisme menant à l’enrichissement illicite.
« Face à ces constats, il est impératif d’agir collectivement avec le ministère de l’Éducation nationale pour sensibiliser et renforcer le respect des principes d’éthique dans la gestion des affaires publiques », a-t-il conclu.
Avec cette 9ème édition, la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption poursuit son engagement à faire de la jeunesse malienne un acteur clé dans la lutte contre ce fléau, en instaurant une culture de transparence et d’intégrité au sein du système éducatif.
Oumar ONGOIBA