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DEROULEMENT DU RAVEC DANS LA NOUVELLE REGION DE DOUENTZA Quatorze sur quinze communes victimes d’exclusion à cause de l’insécurité

Le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Ambassade du Royaume de Danemark, avait lancé en avril, à Koulikoro, l’opération spéciale d’enrôlement des jeunes de 18 ans et plus et de renouvellement biométrique des nouveaux majeurs dans le cadre du Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC). Expiré en fin mai, le délai de l’enrôlement avait été ensuite prolongé.

Mais à l’opposer de plusieurs localités, le déroulement du RAVEC dans la nouvelle de Région a débuté le 04 de ce mois et doit prendre fin le 20 Juillet 2021. Le point qui provoque des agissements auprès de la population, c’est que sur toutes les quinze communes qui composent Douentza, seul le chef-lieu de la région bénéfice normalement le RAVEC.  

A la question de savoir pourquoi le RAVEC n’a pas été décentralisé dans les différentes communes, l’Adjoint du sous-préfet de Douentza, joint à nos soins souligne les raisons de la crise sécuritaire. Néanmoins, il rassure « l’équipe basée à Douentza, chef-lieu du cercle va couvrir l’ensemble des habitants émanant des différentes communes. » D’après lui « un communiqué a été lancé à l’attention de tous ceux qui sont concernés, de bien vouloir effectuer le déplacement pour Douentza afin de se faire enrôler. » Il continue « le recensement poursuit son cours normal, nous sommes mêmes envahis par la masse qui vient se faire recenser. »

Cependant, M. Oumar Coulibaly, président du Conseil Local des Jeunes de Douentza affirme ne pas être satisfait du travail entamé, « nous avons assez de problème ici parce que la population se révolte. L’équipe venue de Bamako est très restreinte et ne dispose que trois appareils pour faire l’enrôlement. Hors compte tenu du nombre élevé des habitants de Douentza ville qui vient se faire recenser, cette équipe se trouve être débordée, toute chose qui créent des agissements. » Ce dernier confie qu’à ce rythme « même dans un délai de deux 02 mois, l’équipe venue de Bamako, ne pourra pas recenser, ne serait-ce que la seule population de Douentza. »

En plus, M. Coulibaly regrette que le RAVEC n’ait pas été décentralisé dans les autres communes, qui pourtant regorgent assez d’électeurs potentiels.  « On avait formé des jeunes venants de différentes communes afin que l’enrôlement puisse tenir dans chaque commune. Cela allait permettre à tous les citoyens des 15 communes de bénéficier l’enrôlement malgré l’insécurité. Mais à la dernière minute, une décision est venue d’en haut nous demandons de sursoir à ça. A la place de ces jeunes qui devaient se rendre sur le terrain, l’équipe venue de Bamako va faire le boulot, mais en restant à Douentza ville. Les autres communes sont appelées à effectuer le déplacement pour se faire enrôler. »

Par ailleurs, force est constater que le Ministère de la Décentralisation doit trouver une nouvelle formule afin de permettre aux citoyens qui se sentent ‘’exclus’’ de se faire enrôler, car d’ores et déjà des habitants de la commune de Mondoro, Boni, Tega etc. sont entrain de manifester leur mécontentement à propos de cette décision jugée « non inclusive ». Ils dénoncent à cet effet, une décision marginale des autorités de la transition. 

Il faut donc rappeler que le Ministre Abdoulaye MAIGA, lors du lancement de cette opération affirmait « l’enrôlement va se faire sur toute l’étendue du territoire et concerne essentiellement les personnes âgées d’au moins dix-huit (18) ans au 31 décembre 2020, n’ayant pas été enrôlées et celles enrôlées qui à ce jour n’ont pas de données biométriques (photos et empreintes) dans la base de données de la population. »

Oumar ONGOIBA

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