Hier, le CICB a abrité la journée d’information des membres du CNT sur l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Cette cérémonie faut-il le souligner rentre dans le cadre de la consolidation des démarches prioritaires du Gouvernement de Choguel, où la mise en œuvre de l’Accord d’Alger constitue l’une des priorités phares.
Selon Aboubacar Sidiki Fomba qui s’est exprimé sur la question à travers une note écrite rendue publique, les membres du CNT ont évoqué ‘’la caducité’’ de cet accord et refuse par conséquent de soutenir sa mise en œuvre. ‘’ La majorité des membres du CNT sont hostiles à son application’’ avait souligné M. Fomba dans ses écrits publiés sur la toile.
Peut-on sauver l’accord d’Alger ?
L’ancien Ambassadeur de France au Mali avait vu juste, dans sa troisième et dernière sortie effectuée les mois passés, Nicolas Normand avait posé la question « peut-on sauver l’accord d’Alger ?»
D’après les analyses, pour Nicolas Normand les autorités de Bamako et de la CMA sont désormais engagées dans un jeu d’échec, où chacune des parties cherche à surprendre l’autre et à remporter la victoire. En effet, affirme M. Normand, la stratégie des ex-séparatistes de la CMA semble être de court terme dans la mesure où elle se résume à prendre des gages territoriaux ; garder ses moyens militaires qui lui assurent force et pouvoirs ; accroître son emprise sur les populations locales ; et créer de facto un territoire quasi souverain sur le modèle du Somaliland.
Cette manière d’agir connait aujourd’hui une limite remarquable et l’Accord d’Alger risque de connaitre un revers, compte tenus des germes de partition du pays qu’il comporte en son sein. Oumar ONGOIBA