Violence en milieu jeunes : Ce mal qui gangrène notre société
Les violences verbales sont très fréquentes aujourd’hui dans notre société. L’utilisation des stupéfiants demeurent l’une des causes fondamentales. Le constat se passe de tout commentaire, malgré le vrai problème de notre jeunesse, qui est le chômage.
Selon Dr Abdou Koné, dans la rue, les jeunes se laissent entrainer et deviennent facilement des voyous qui sont souvent abimés physiquement et psychologiquement par les stupéfiants. Pour se procurer de ces substances nocives, ils n’hésitent pas à voler, à brigander, dans la violence, s’il le faut.
On remarque que cette délinquance est à la fois masculine et féminine ; c’est-à-dire que dans certaines situations, des filles y participent, indique docteur Koné.
Pour Coulibaly Assitan Traoré, mère de famille, la délinquance a plusieurs causes et visages. Pour elle, la ville est plus propice au phénomène que la campagne. En ville, l’oisiveté et les mauvaises fréquentations sont potentiellement grandes et sont sources de tous les vices. Tandis que dans la campagne, l’individu est mieux conservé et n’a pas le temps de se dévoyer.
Elle a laissé entendre que la jeunesse s’est laissé coloniser par un certain nombre de mauvais comportements, en déphasage total avec les règles et codes de conduite qui valorisent notre société.
« Les jeunes sont devenus des individus spécialisés en agression verbale. Des insultes sont très fréquentes entre eux ; voire à l’adresse des personnes âgées et l’autorité publique. Ces injures sont quotidiennement étalées dans la rue », a-t-elle décrié.
Le jeune Moussa Diallo ajoute qu’en plus des grossièretés, les jeunes se montrent très violents dans des circonstances sportives, distractives et dans un cadre politique. Bref, la jeunesse d’aujourd’hui est égale à la violence en toute circonstance, ajoute le jeune Diallo.
S’agissant d’un éventuel changement de comportement, explique Moussa Diallo, les jeunes maliens doivent savoir qu’un retour aux valeurs et à la fierté d’antan n’est pas égal à un retour à l’état sauvage. Pour ce faire, Diallo interpelle les parents qui, selon lui, semblent ne plus avoir le temps pour suivre les enfants.
« La famille est un soubassement incontournable au bon fonctionnement de la société. En plus, il y a des institutions du pays qui doivent accorder une attention particulière à l’intégration socioéconomique des jeunes. Car, ce comportement violent et irrespectueux des jeunes est à chercher aussi dans leur exclusion sociale, le chômage, etc.», sollicite M. Diallo.
M C