Le comité syndical dirigé par Mambet Touré était face à la presse la semaine dernière pour faire le point des grèves intempestives provoquées par l’ancien bureau dirigé par Lanceny Coulibaly.
Dans son intervention, Mambet Touré a laissé comprendre que les agents grévistes n’ont autre but que de continuer à faire régner l’anarchie et la corruption au sein de l’hôpital. « L’objectif final c’est de faire partir le directeur Abdoulaye Sanogo, un homme digne et un travailleur. Il les a fermés le robinet, c’est pourquoi ils veulent le faire partir, mais nous n’allons pas prêter le flanc », dénonce M. Touré qui précise que le directeur s’est engagé à lutter contre la délinquance financière au sein de l’hôpital.
Les organisateurs de ce point de presse ont souligné que les grèves intempestives ont causé de grands dégâts au sein de l’hôpital. « Trop c’est trop, il faut penser aux malades. L’ancien bureau mène des activités parallèles pour entraver la bonne marche de l’hôpital. Les agents de santé, les populations et les malades sont en train de payer le prix le plus fort. Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités, l’ancien bureau est illégal », poursuit le Secrétaire General du comité syndical dirigé Mambet Touré.
Il s’est prononcé par ailleurs sur l’Assemblée électives passée au sein de Gabriel Toure tout en dénonçant une « fraude électorale » orchestrée par le bureau dirigé par Lanceny Coulibaly. Il a réaffirmé sa position de ne pas reconnaitre ce bureau. « Pour l’instant ont est derrière le bureau national qui a mandat à valider un bureau », note-t-il. Et d’ajouter, « face à ces individus malintentionnés qui entendent semer la discorde et la division, nous devons rester unis ».
Pour Seriba Diawara, l’un des membres du comité syndical dirigé par Mambet Touré, les autorités du pays doivent prendre des mesures radicales afin de remplacer les agents qui organisent ces grèves intempestives par des médecins militaires. « Il faut muter ces grévistes, car ils sont en train de faire le commerce médicalisé : comment peut-on fermer le service de cardiologie et renvoyer en même temps les patients dans les cliniques privées qui appartiennent aux instigateurs de la grève », s’interroge-t-il. Et de préciser, « nous soutenons la direction de l’hôpital Gabriel Touré, nous soutenons le directeur Abdoulaye Sanogo ».
Les grèves décrétées au sein du CHU Gabriel Touré ne font que ternir l’image du système de santé malien.
Oumar ONGOIBA
