Édito - Il faut le dire

Il faut le dire… Pour la transition, l’heure de l’action a sonné.

Il y a de cela quelques jours, la quasi-totalité des partis politiques étaient d’avis qu’il fallait avoir un organe unique d’organisation et de gestion des élections. Mais subitement, plusieurs partis avancent l’impératif du temps, du délai de la transition. « Il faut que les élections aient lieu coûte que coûte, dans le temps imparti par la CEDEAO » disent-ils. C’est comme si, pour certains de nos hommes politiques, l’essentiel c’est d’organiser les élections même si après, ce sera le chaos. Pourquoi diantre nos hommes politiques ne peuvent-ils pas pensé par eux-mêmes, en partant de la réalité de leur pays ? Connaissent-ils la réalité de leur pays ? Si oui, qu’ils aillent battre campagne à Farabougou, Diankabou, Dinangourou et autres Dialloubé, Mondoro, Pétaka, Tessalit, Tessit !

Le revirement de la plupart des partis n’est pas sans calcul. En effet, dans la classe politique, il existe des millionnaires voire des milliardaires qui souhaitent de façon prosaïque que les élections se tiennent à date échue, afin de pouvoir acheter les consciences, comme d’habitude. Pour d’autres, c’est une question de survie :  ils craignent d’être poursuivis par la justice pour leurs présumées indélicatesses économiques antérieures. Et surtout qu’une rumeur persistante circule sur l’ouverture de certains dossiers de crimes économiques depuis quelques jours. Et, l’interpellation via Interpol de Karim Keïta l’ex fiston national, a été le coup de pied de la justice dans la fourmilière abritant plusieurs de nos hommes politiques qui prétendent vouloir nous gouverner.

Il faut donc s’attendre à ce que tout ce beau monde se coalise pour annihiler toutes les actions que la transition, entreprendra dans le sens de la clarté, de la transparence et de la bonne gouvernance. Mais leurs manœuvres dilatoires seront vaines si le Président de la Transition et son gouvernement s’assument et qu’ils agissent honnêtement sans agenda caché, sinon que pour le bonheur du Mali.

Depuis 2013, ce pays organise, fora, symposiums, dialogues etc. qui ont permis de diagnostiquer nos maux et les solutions à leur porter. De grâce, que cette transition dans sa phase II, fasse l’économie d’une autre consultation nationale. Il lui suffira d’identifier et réunir dans les deux semaines à venir des patriotes désintéressés, qu’ils soient politiques ou non pour éplucher ces différentes productions depuis 2013 qui nous conduiront à la paix, et la reconstruction de notre état, très mal en point.

La sécurité étant la priorité des priorités, il faudrait que Choguel et son gouvernement décident sans tarder de négocier avec nos frères maliens terroristes comme préconisé par les maliens au cours de leurs différentes assises nationales ou déclarer un état de guerre et, par conséquent mobiliser le peuple. On sait que le remède préconisé par nos « amis » n’a été concluant dans aucun pays à travers le monde. Une preuve ? Après vingt ans de présence en Afghanistan, la plus grande armée du monde avec les moyens les plus sophistiqués, a été obligée de battre retraite. L’héritage qu’elle a laissé n’est que désolation et chaos. Est-ce que, c’est de cela que nous voulons pour notre pays ?

Pour Assimi et Choguel, plus question de tergiverser, c’est l’heure de s’assumer. Il est illusoire de penser qu’ils auront l’unanimité autour de leur gérance. Ils devraient savoir comme l’a dit Simon de Bolivar (1783-1830) homme politique vénézuélien : « Pour atteindre le succès, il est toujours indispensable d’avancer sur la voie du sacrifice ». Ont-ils le cran de vouloir atteindre le succès ?

…sans rancune

Wamseru A. Asama

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